Le Planning familial à l’école catholique (20/02/2016)

Pendant que Mme Saliou se fait payer le voyage pour aller congratuler M. Bauquis, sans accorder un regard à l’Apel du collège du Sacré-Cœur de Sévérac-le-Château, il se passe des choses. Mais ce n’est pas en lisant les magazines en couleur que l’Apel nationale nous distribue qu’on risque de les apprendre. Par exemple : dans combien d’établissements catholiques les enfants sont-ils soumis à la propagande du Planning familial ? Simple tour de piste, non exhaustif.

Jean Bosco (Saint-Macaire-en-Mauges). Le 11 janvier dernier, ce collège annonçait une intervention du Planning familial.

Saint-Joseph (Mûr-de-Bretagne). En juin dernier, ce collège accueillait lui aussi le Planning familial, événement annoncé dans le Télégramme.

Jeanne-d’Arc-Saint-Anselme (Bernay). Quand on reçoit des visites, la civilité puérile et honnête exige qu’on les rende. C’est ce qu’on fait les élèves de ce groupe scolaire, en octobre 2012. Il s’agissait, il est vrai, des élèves de la filière « sanitaire et sociale ». De futurs professionnels, en sommes, qu’il serait fâcheux de priver de débouchés : ça nuirait à la bonne marche des affaires.

Saint-Bruno-La-Salle (Marseille). Pour s’épargner de fastidieuses visites, le plus simple n’est-il pas d’installer le Planning familial à demeure ? C’est ce que propose ce collège, dont le directeur, M. Bertrand, glose pourtant sur « l’esprit lasallien » et « une communauté éducative et une communauté chrétienne conscientes de leurs responsabilités ». Pour rester fidèle à cet esprit et à ces responsabilités, trois axes sont proposés, dont le premier s’intitule : « l’ouverture vers l’extérieur », au moyen de sorties pédagogiques d’une part, d’autre part d’intervenants extérieurs. C’est dans ce cadre que « la présence d’une infirmière scolaire ou d’un intervenant du planning familial est souhaitable dans le collège ».

Sainte-Thérèse (Quimper). Cet ensemble scolaire propose, sous la rubrique « éducation au discernement », des conférences sur les conduites à risques, à savoir : « drogue, alcool, tabac, sectes, dangers d’internet, planning familial… »

Saint-Jacques (Hazebrouck). Ce collège annonçait, pour l’année 2014, sous la rubrique « vie relationnelle, affective et sexuelle », l’intervention du Planning familial, avec les thèmes suivants : « pubertés » pour les cinquièmes, « contraception » pour les quatrièmes, et « maladies sexuellement transmissibles et sida » pour les troisièmes.

Tout cela n’est pas nouveau. En 2008, des parents de Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle de Rouen avaient demandé des explications à la direction de l’établissement et à la direction diocésaine à la suite de l’intervention d’une gynécologue du Planning familial, obligatoire pour les élèves de troisième et de seconde, à l’occasion d’un « forum santé ». Au même moment, l’école Saint-Dominique de la même ville avait invité le Planning familial à parler des abus sexuels aux élèves du primaire… Cela fit l’objet notamment d’un compte rendu détaillé (et édifiant) sur le blogue de M. de Plunkett.

Comme on le voit, ces faits n’ont entraîné aucune mesure particulière. Ces interventions continuent d’être annoncées sur les sites des établissements, sans préjudice de celles qui se font sans publicité, ou par des « intervenants » qui ne font pas état de leur affiliation au Planning familial.

Pendant ce temps, Mme Saliou amuse la galerie en préparant un congrès sur le thème : « A quoi sert l’école ? » Bonne question. Il était temps d’y répondre. Après, on se demandera à quoi sert l’école catholique. Et à quoi sert Mme Saliou.

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