M. Bauquis joue du pipeau (17/03/2016)
On savait que M. Bauquis aime les chiffres. On savait qu’il aime aussi les conférences de presse. Il a aussi publié un interminable communiqué de presse pour justifier son coup de force contre le collège du Sacré-Cœur de Sévérac-le-Château. C’est plus commode que de dialoguer avec les intéressés. Mais ce communiqué a le mérite de faire apparaître dans toute sa splendeur l’incohérence de ses arguments, auxquels les responsables légitimes du collège ont répondu.
Cinquième épisode
Répondant au communiqué de M. Bauquis par un autre, repris par le Journal de Millau, le collectif de soutien au collège du Sacré-Cœur s’en donne à cœur joie. Car, dans sa rage de vouloir convaincre, M. Bauquis accumule les arguments sans souci de cohérence.
Il prône pour le nouveau collège de Laissac « un projet éducatif au service du réel épanouissement de chaque jeune », ce qui laisserait entendre que le projet du Sacré-Cœur ne l’était pas. Or ce nouveau projet est la copie conforme de celui du Sacré-Cœur. Collège qui, en outre, est le meilleur du département pour les résultats au brevet !
Il ose parler de « site privilégié » à Laissac, où les élèves seront installés… dans des modules préfabriqués ! Quand on connaît le site du Sacré-Cœur, dans un agréable bâtiment à flanc de colline au pied du château, avec une cour donnant sur la vallée, il y a de quoi rire. Mais ce que M. Bauquis entend sans doute par « site privilégié », ce sont des locaux qui seront la propriété de la direction diocésaine.
Il se targue d’avoir « dix-sept préinscriptions en sixième » à Laissac. Or le Sacré-Cœur a soixante-dix élèves inscrits en quatre classes. Ce qui montre que l’installation à Laissac n’apporte pas un seul élève de plus. En outre, le silence de Bauquis sur les inscriptions dans les autres classes en dit long…
Il parle d’« une équipe de trente personnes motivées et mobilisées pour la mise en place à Laissac », alors qu’aucune ne sera dans l’établissement à la rentrée prochaine. Et on se demande pourquoi il faudrait trente personnes pour dix-sept élèves.
Quand il répète que « le risque de fermeture à Sévérac est très grand », on s’interroge. On ferme le Sacré-Cœur parce qu’il risque de fermer ? Curieuse solution. Surtout quand l’argument principal est le manque d’élèves, alors que, dès qu’il s’agit de Laissac, M. Bauquis affirme au contraire : « Les effectifs du collège la première année seront peu importants ; de fait, ce sera une chance car l’apprentissage sera plus personnalisé… » On peut vraiment parler de mauvaise foi !
Le collectif de soutien a bien raison de trouver ce communiqué « désopilant », et de le qualifier de « provocation ».
Il est intéressant de noter que le collectif de soutien a trouvé, auprès du directeur académique, une oreille plus attentive qu’auprès du directeur diocésain. Mais, après tout, c’est l’établissement qui a signé un contrat, pas la direction diocésaine. Et ce contrat est signé par l’O.G.E.C., le directeur académique et le préfet. Pas par la direction diocésaine.
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