M. Canteneur, marchand de sable (27/09/2016)
La lettre de M. Canteneur, dans laquelle il expose les « quatre axes » destinés à guider l’action de la future directrice de Saint-Christophe, a une suite. Sans quitter son ton enjôleur et onctueux, il quitte la langue de bois pour le langage des belles promesses (les deux font bon ménage). Ces promesses n’ont pas été tenues. A-t-il jamais eu l’intention de le faire ? Laissons-lui encore un moment le bénéfice du doute ; mais soyons sans crainte : les mensonges avérés viendront plus tard.
Quatrième épisode
Voici donc les promesses de M. Canteneur, énoncées par lui-même : « L’école constituée par les équipes de Saint-Charles et de Saint-Louis aura une direction unique avec un chef d’établissement déchargé d’enseignement à qui je transmettrai une nouvelle lettre de mission. Vous avez toutes deux manifesté votre disponibilité et votre volonté de vous voir confier cette direction. Après consultation du conseil de tutelle, la décision finale sera prise et annoncée dès le premier trimestre de l’année scolaire 2015-2016, pour permettre aux équipes de préparer ensemble la rentrée. Cette échéance anticipe exceptionnellement de six mois le calendrier de nomination des chefs d’établissement ; elle ne peut pas être avancée davantage pour garantir à chacune un poste de direction pour la rentrée 2016. »
Ces promesses n’ont pas été tenues. M. Canteneur avait-il l’intention de le faire ? Si oui, c’est un échec qui démontre son incompétence. Si non, c’est une preuve de sa duplicité.
Pour commencer, on constate aujourd’hui que la directrice n’est nullement « déchargée d’enseignement », puisqu’elle continue d’enseigner les mathématiques. C’est peut-être une bonne chose. Mais si c’est une bonne chose, pourquoi avoir annoncé le contraire ? Et si c’est une mauvaise chose, pourquoi l’avoir laissée faire ?
On relève ensuite que la nomination de la nouvelle directrice n’a pas été faite « dès le premier trimestre », mais au troisième trimestre de l’année scolaire 2015-2016. Là, le motif de tromperie est clair : il s’agissait de prendre la décision assez tard pour qu’il fût impossible aux mécontents, aux contestataires et aux inquiets de faire valoir leur point de vue.
Que M. Canteneur ait décidé d’employer les moyens d’arriver à ses fins, soit. Puisqu’il est directeur, qu’il dirige. Il a retardé l’annonce de sa décision jusqu’au moment où il a été trop tard pour en changer. L’ennui, c’est qu’à force de faire lanterner les parents de Saint-Charles, de leur laisser miroiter qu’ils allaient conserver leur directrice et qu’ils retrouveraient à Saint-Christophe ce qu’ils appréciaient à Saint-Charles, on les a mis dans une situation difficile. Chacun sait en effet que les inscriptions ne se font pas en juin mais dès février, et même dès la Toussaint. Par conséquent, quand ces parents ont appris que leur directrice ne serait pas nommée, et qu’ils ont compris qu’on les avait bernés, il était trop tard pour inscrire leurs enfants ailleurs…
Tel était le but de la manœuvre : endormir leur méfiance pour empêcher leur fuite vers d’autres écoles mieux adaptées à leurs souhaits. Car une baisse soudaine des effectifs (qui sont, aux yeux de beaucoup de directeurs diocésains, le principal indicateur de réussite) aurait indiqué que l’opération en cours ne faisait pas que des heureux. Il fallait aussi empêcher les voix discordantes de faire entendre, ce qui est une des tâches principales des directions diocésaines, avec le soutien zélé de l’Apel.
Les parents de Saint-Charles ont cru aux paroles du marchand de sable : « Bonne nuit les petits, faites de beaux rêves ! » Le réveil est douloureux.
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