Triplement coupable (01/05/2020)

Je ne vais pas faire mine de chercher qui a fomenté l’affaire Saint-Jean de Passy. Tout le monde le sait : c’est M. Canteneur. Le procédé, cauteleux et subreptice, porte sa signature. Mais responsable et coupable, il ne l’est pas simplement. Il l’est triplement.

 

 

Troisième épisode

Il va de soi que les postes d’où l’on peut user d’une influence occulte attire les personnalités fourbes. Adjectif qui ne décrit qu’en partie M. Canteneur, puisque celui-ci use sans vergogne du mensonge pur et simple (comme je l’ai prouvé ici : http://chroniquedelecolepriveedeliberte.hautetfort.com/archive/2016/10/26/m-canteneur-vous-etes-un-menteur-5865739.html). C’est presque une forme de franchise dans l’art de la combine !

Mais M. Canteneur serait-il franc et loyal qu’il n’en serait pas moins responsable.

Sa responsabilité est engagée une première fois par principe. En tant que directeur diocésain, il s’arroge le droit de nommer (ou plutôt de désigner) les directeurs. On peut peut donc supposer que c’est lui qui a désigné M. Clément (bien que cette responsabilité incombe en droit au conseil d’administration). Si donc M. Clément n’est pas à la hauteur de sa tâche, c’est par contrecoup le jugement et la capacité professionnelle de M. Canteneur qui sont en question.

Cette responsabilité est engagée une seconde fois, puisque le conseil d’administration dit avoir agi « en concertation » avec M. Canteneur quoique le directeur diocésain ne soit ni l’employeur, ni le supérieur hiérarchique du directeur. Seuls le conseil d’administration (ou plus simplement le président-directeur général), en tant qu’employeur, ou le rectorat, en tant qu’autorité administrative, pouvaient procéder à une mise à pied (et même devaient le faire si des causes réelles et sérieuses l’exigeaient).

Là où les choses deviennent savoureuses, c’est que M. Canteneur et son adjoint, M. Eveno, siègent tous deux au conseil d’administration. Cette curiosité conduit à se demander si ce conseil, censé être garant de transparence et de dialogue et de concertation, n’est pas devenu le paravent derrière lequel sabritent les décisions prises dans l’ombre. Ce n’est pas seulement une question de loyauté, mais aussi de droit.

Ainsi, M. de Fournas, membre du bureau de l’Apel de l’établissement, a écrit à M. Moreau, président du conseil d’administration, une lettre remarquable de perspicacité, dans laquelle il pose cette question : « La séparation des pouvoirs est-elle respectée par le conseil d’administration ? » Et il demande si les membres de ce conseil sont « informés des risques (pénaux en particulier) liés à leur mandat ». Question pertinente. M. Moreau aurait-il sollicité l’avis du conseil en vue de se défausser de sa propre responsabilité ?

Cette décision de mise à pied, M. Moreau, qui n’est pas seulement président du conseil mais directeur général, aurait pu la prendre de son propre chef. Si elle était si urgente, pourquoi avoir tenu à impliquer le conseil, sinon pour diluer et camoufler les intentions et les responsabilités véritables ?

M. de Fournas pose d’ailleurs à M. Moreau la question suivante : « Qui êtes-vous ? » Et, curieusement, il est fort difficile de se documenter sur les états de service de cet inconnu, et comment il est arrivé là. Ce mystérieux M. Moreau ne serait-il donc que l’homme de paille de M. Canteneur ?

Tout montre que la responsabilité de M. Canteneur est triplement engagée. Reste à savoir s’il est surtout responsable, ou surtout coupable.

 

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