Un correspondant me signale une erreur : j’ai dit que la directrice de Saint-Christophe avait été nommée au troisième trimestre de l’année scolaire 2015-2016. En fait, sa nomination a été annoncée à la veille de la Toussaint 2015. Je m’empresse de corriger cette erreur. Mais, dès qu’il s’agit de M. Canteneur, on n’est jamais déçu : dès qu’on lui a fait un reproche infondé, on se rend compte, vérification faite, que ce qu’il a fait est encore pire ! Le mensonge est ici dans sa version la plus pure.
Neuvième épisode
La nomination de la directrice de Saint-Christophe a été annoncée… mais elle n’a jamais eu lieu. L’école Saint-Louis ayant perduré sous un autre nom, sa directrice n’avait aucune raison de partir. Elle n’a pas été nommée : elle est restée.
M. Canteneur, qui le savait depuis le début, a déployé tous les artifices possibles pour faire croire le contraire. Ainsi écrivait-il, dans la lettre du 18 septembre 2015 : « L’école (…) aura (…) un chef d’établissement déchargé d’enseignement à qui je transmettrai une nouvelle lettre de mission. (…) Après consultation du conseil de tutelle, la décision finale sera prise et annoncée dès le premier trimestre de l’année scolaire 2015-2016. »
Quel luxe de détails ! Mais il n’y a pas un mot de vrai. Il n’y a pas eu de nomination, puisque M. Canteneur, qui n’est ni son employeur ni son supérieur hiérarchique, n’avait aucun moyen de contraindre la directrice de Saint-Louis à se démettre. Il n’y a donc pas eu de consultation du conseil de tutelle. Il n’y a pas eu non plus de nouvelle lettre de mission, comme la directrice elle-même l’a confirmé le 19 octobre dernier aux parents de feu Saint-Charles. Prétendument « déchargée de cours », elle continue d’enseigner les mathématiques.
Chaque mot de cette lettre est mensonger ; et cette lettre elle-même est un mensonge.
Mais ce n’est pas tout. Les maîtresses de Saint-Charles avaient écrit à M. Canteneur qu’elles désiraient voir leur propre directrice prendre la tête de la nouvelle école. Elles avaient compris que c’était la seule chance que l’esprit de Saint-Charles pût survivre à Saint-Christophe. Loin de les détromper, il prit la peine de leur répondre : « J’ai sous les yeux la même lettre, que les maîtresses de Saint-Louis m’ont adressée. Mais je mets la vôtre au-dessus. » Or, non seulement les maîtresses de Saint-Louis n’ont pas écrit une telle lettre, mais chacun sait qu’elles n’auraient jamais eu l’idée de l’écrire ! Donc, M. Canteneur invente une lettre qui n’existe pas… pour mieux prétendre donner la préférence à celle qui existe, sachant qu’il n’y aura même pas de nomination !
Ce mensonge paraît gratuit – fruit, sans doute, d’une longue habitude devenue un réflexe conditionné. Mais il ne l’est pas. Comme tous ceux qui l’on précédé, il vise à endormir la méfiance des parents de Saint-Charles au-delà de la Toussaint, date à partir de laquelle les inscriptions dans les établissements commencent… Beaucoup se laissèrent en effet bercer par ces vaines promesses, ou, pour mieux dire, berner pas cette opération d’enfumage. Ayant loupé le coche, ils se retrouvent prisonniers d’une école Saint-Christophe qui ne leur ressemble pas.
Les maîtresses de Saint-Charles se sont montrées plus lucides : toutes, sans exception, avaient demandé leur mutation !