L’entrefilet paru dans le Figaro magazine du 22 mai est une mine pour un exégète. Les déclarations lénifiantes et les postures apitoyées du directeur diocésain et du conseil d’administration, destinées à les faire passer pour des arbitres impartiaux dans une affaire dont ils sont en principe les procureurs, et en fait les coupables, ne font que renforcer la position de leurs contradicteurs. Et confirmer les conclusions des observateurs.
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La multiplication des preuves
Le tout premier roman policier, l’Affaire Lerouge, écrit par Gaboriau en 1866, invente ce qui sera un ressort essentiel de ce genre littéraire : l’accumulation de preuves finit par faire douter de la culpabilité du suspect. Et ces preuves finissent par raconter une histoire toute différente. C’est ce qu’on ressent en lisant l’analyse, ou plutôt la collection de faits établie par M. Villain.
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Téléphone qui croyait prendre
Je n’ai pas été le seul, je crois, à m’étonner de la rapidité foudroyante avec laquelle le licenciement de M. Clément a été « autorisé » par l’archevêque de Paris, après une entremise de Mgr de Romanet qualifiée à l’origine d’audit, mais qui s’avère avoir été une simple enquête verbale, téléphonique selon toute présomption. Bien des choses demeurent d’ailleurs verbales, dans cette affaire. Les paroles s’envolent, et les écrits restent… invisibles.
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Méchante organisation
Il se peut que M. Clément ait commis les fautes qu’on lui reproche. L’organisation de l’enseignement sous contrat rendait même inévitable qu’il les commît. Mais il est connu que bien d’autres les commettent. Il en résulte que, fondées ou non, les accusations contre M. Clément ne sont qu’un prétexte. Le but véritable d’une opération menée dans le secret, à la faveur du confinement, n’était pas de porter remède à des souffrances, mais de faire en sorte que la seule issue possible fût son éviction. En invoquant au besoin ce fameux « apaisement » si utile pour éviter les questions qui fâchent.
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Triple faute
Dans l’affaire qui agite Saint-Jean de Passy, je ne sais rien d’autre de MM. Clément et Ducret que ce que des gens dignes de confiance me disent, et dont l’abondance des soutiens qu’ils reçoivent témoigne. Mais mon rôle n’est pas de les défendre, ce que d’autres font mieux que moi. Je ne plaide pas l’acquittement, mais le non-lieu. Il y a toutefois bien un coupable. Mais je n’ai pas encore dit de quoi il était coupable : d’avoir monté de toutes pièce une affaire ; de s’en être mêlé sans en avoir le droit ; et tout cela à des fins personnelles.
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Triplement coupable
Je ne vais pas faire mine de chercher qui a fomenté l’affaire Saint-Jean de Passy. Tout le monde le sait : c’est M. Canteneur. Le procédé, cauteleux et subreptice, porte sa signature. Mais responsable et coupable, il ne l’est pas simplement. Il l’est triplement.