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M. Bauquis, le démolisseur

M. Bauquis veut la peau du Sacré-Cœur de Sévérac-le-Château. Il va de l’avant, certain qu’il pourra enfin s’emparer de ce collège qui ne lui appartient pas, pour servir ses projets personnels. Mais ne nous y trompons pas : la justice lui a donné tort une fois, elle pourrait bien recommencer. S’il présente son projet comme certain, vues d’architecte à l’appui, c’est avant tout pour désespérer les parents d’élèves de Sévérac et contribuer à la mort du Sacré-Cœur. Il se fait passer pour un bâtisseur. Il n’est qu’un démolisseur.

Dans son numéro du 31 janvier, Centre Presse Aveyron annonçait la pose, pour le début du mois de mars, de la première pierre du collège de Laissac. En réalité, ce collège est supposé être le collège du Sacré-Cœur lui-même, simplement transféré de Sévérac à Laissac. Mais curieusement, personne n’a l’air de se faire à cette idée, pas même l’auteur de l’article, qui parle bien de la « création » d’un collège et de la « disparition » du Sacré-Cœur.

L’assurance dont M. Bauquis fait montre, et les dépenses qu’il engage, servent en fait à dissuader les parents de continuer d’inscrire leurs enfants à Sévérac. Ainsi, le déclin du Sacré-Cœur, qu’il a invoqué comme prétexte, deviendra enfin une réalité. Ce qui, notons-le bien, ne garantit en rien qu’un collège naître un jour à Laissac, ni qu’il y perdurera. Si les habitants de Laissac savaient ce qui s’est passé à Lalbenque, ou à Rignac et Montbazens, ils feraient peut-être moins volontiers confiance à la parole de M. Bauquis et de ses sbires.

En tout cas, l’efficacité de la pompe à finance que l’administration de l’enseignement catholique a mise en place au fil du temps est indéniable, puisque la direction diocésaine est capable de financer, sur un terrain de 6 0000 m², un bâtiment de 1 300 m² comprenant des salles d’informatique et d’art plastique. Ces belles dépenses n’incluent pas de chapelle, ni même de simple oratoire.

Pas un mot non plus sur la mission chrétienne de l’établissement, dans le galimatias qui tient lieu de projet, où fourmillent des mots sans aucune portée pratique : « projet éducatif et pédagogique pour développer un certain nombre de valeurs », valeurs dont aucune n’est énoncée clairement, sauf « l’accueil de tous les enfants ». Or, l’accueil de tous les enfants est une obligation légale liée au contrat, et non un acte de bienfaisance. Il est certes précisé qu’on portera « une attention particulière aux enfants fragilisés », mais franchement, ça tombe sous le sens. On annonce « un enseignement ouvert sur la vie et permettant de comprendre le monde d’aujourd’hui », mais qui aurait l’idée de proposer un enseignement fermé sur la vie, et qui ne permette pas de comprendre le monde ? Bref, tout cela ne veut rien dire du tout, et la pluie de mots comme « responsabilité », « solidarité », « écoute », « entraide », masque mal ce qui manque le plus à ce projet : un véritable esprit chrétien et plus précisément catholique.

Cet esprit chrétien, cette charité dont M. Bauquis devrait, en tant délégué de l’évêque, donner l’exemple, sont aux antipodes de ses préoccupations. Non seulement il outrepasse ses droits légaux et moraux, mais il sème partout la discorde et jette le discrédit sur la communauté catholique elle-même.

Sur la page du futur collège de Laissac figure en effet une pétition en faveur du « transfert » du Sacré-Cœur. Est-ce au nom de l’évêque que M. Bauquis appelle ainsi les fidèles à pétitionner les uns contre les autres ? On y reconnaît sa patte, car le texte reprend mot pour mot ses expressions favorites, tirées du vocabulaire commercial plutôt qu’évangélique : « approche complémentaire public-privé », « répondre à la demande », « schéma d’implantation de l’offre éducative », « bassin de population », « perspective de développement ». A ses yeux, les écoles, les élèves et les parents ne sont pas des être humains, encore moins des frères chrétiens: ils ne sont que la matière première du « réseau éducatif » qu’il entend édifier pour sa propre gloriole. Rien d’étonnant à cela, puisque c’est en cultivant d’autres « réseaux » qu’il a bâti sa carrière.

On sait donc qui est derrière toutes ces vilaines manœuvres. Il est odieux que le site d’un collège catholique, fût-il encore à venir et même hypothétique, affiche ainsi une pétition appelant à supprimer un autre collège catholique.

Il est vrai que ce mot de catholique, on ne l’entend pas plus dans la bouche de M. Bauquis (sauf en guise de slogan commercial) qu’on n’aperçoit dans ses actes la moindre trace de charité.

Lien permanent Catégories : Bauquis (Claude), Sacré-Coeur (Sévérac-le-Château) 0 commentaire Imprimer

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