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Courrier du cœur

Mécontents du brusque départ de M. Casoli et inquiets de la mauvaise ambiance qui s’est installée au collège Saint-Géraud de Montbazens, les parents d’élèves ont formé un collectif de soutien à ce collège. Ils ont écrit une lettre pour faire part de leurs doléances. Mais leur perte de confiance est telle à l’égard de la direction diocésaine et de la nouvelle direction de l’établissement que c’est à l’inspection académique du rectorat de Toulouse qu’ils l’ont adressée. Ils y signalent des faits, mais parlent aussi avec leur cœur.

Deuxième épisode

Cette longue lettre, datée du 14 avril, commence ainsi : « Nous, groupe de parents d’élèves représentant les quatre classes de l’annexe Saint-Géraud de Montbazens, tenons à vous faire part de divers dysfonctionnements au sein même de l’annexe Saint-Géraud ainsi que du manque de rigueur et de discipline constaté depuis plusieurs semaines. »

Ces parents signalent « la présence d’un homme inconnu dans l’enceinte du collège, accompagné d’un chien », et qui a surveillé la cantine et des études, toujours accompagné de ce mystérieux chien. Ils indiquent aussi qu’un professeur d’anglais a déclaré ne plus vouloir faire cours en classe de quatrième, qu’un élève de quatrième a été déscolarisé, et que des factures de demi-pension ont été adressées à des parents dont les enfants sont externes.

Ils déplorent l’absence de Mme Prunet, nouvelle directrice du groupe scolaire, au carrefour des métiers destiné à accompagner les élèves de troisième dans leurs choix d’orientation. Lors des conseils de classe du deuxième trimestre, elle n’a pas voulu donner d’explications aux élèves sur le départ de M. Casoli. Ce silence est à souligner, car en l’absence d’explication, c’est l’imagination qui travaille : « Certains élèves ont dit et pensent aujourd’hui qu’il aurait eu un accident de voiture… d’autres qu’il aurait volé de l’argent… » Ces rumeurs nuisent à la réputation de M. Casoli, sans compter que M. Roumégous, chargé des tutelles à la direction diocésaine, a déclaré en privé que certains avaient imaginé des faits encore plus graves.

Ces parents signalent que « lors de l’exercice d’alerte attentat, les élèves de cinquième (…) sont restés confinés une heure et demie sous les tables ». Ils se plaignent que la discipline s’est dégradée et notent « le mal-être de trois élèves (…) après avoir entendu de la part d’autres élèves des propos déplacés à caractère sexuel » ; que « les plans de tables de la cantine ne sont plus respectés, ce qui génère des conflits » ; qu’il y a « des violences verbales et physiques entre élèves pendant les récréations » ; que, lors de célébrations religieuses ou de sorties scolaires, « les élèves ne savaient pas quels adultes allaient les accompagner » et qu’« il n’y avait pas d’information auprès des élèves et des familles, ce qui n’est rassurant pour personne » ; qu’un élève de troisième a quitté l’établissement et qu’« aucune information n’a été donnée à qui que ce soit, ce qui a généré un sentiment de trahison et d’abandon au sein de la classe ».

Il ne s’agit pas que de discipline. En effet, « le professeur d’espagnol a affirmé aux élèves qu’il ne reviendrait pas à la rentrée des vacances d’avril. Sera-t-il remplacé ou pas ? se demandent les parents, les élèves. Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’évaluations en espagnol, ni d’appréciations sur les bulletins du deuxième trimestre ? »

Ces parents estiment que tous ces faits sont d’une part la preuve « d’un manque crucial de coordination, de communication et d’information entre la hiérarchie, les élèves et les professeurs » ; et d’autre part « d’une disparition progressive de la qualité de l’enseignement pour les élèves ». Et ils témoignent qu’au contraire, « depuis la rentrée de septembre 2015, nous avions pu constater l’évolution positive (…) ainsi que la survie de notre établissement jusqu’à cette dernière rentrée de février 2017. »

Suivent vingt-cinq lignes d’éloges de M. Casoli, dont on retiendra l’hommage rendu à sa « motivation », à son « engagement », au « climat de confiance et de sérénité » qu’il a établi avec les parents, les élèves et les professeurs, à « sa présence quotidienne au collège », à « l’esprit d’équipe » qu’il avait instauré, à « ses projets innovants, tant en terme pédagogiques, éducatifs que pastoraux ».

Enfin, ces parents regrettent que « l’image de Saint-Géraud n’est plus celle que M. Casoli a su construire et transmettre, et ne correspond plus aux valeurs de l’enseignement catholique ». Et ils terminent par cette requête : « Nous demandons la réintégration de M. Casoli dans ses fonctions de chef d’établissement, pour notre collège annexe Saint-Géraud. »

Lien permanent Catégories : Casoli (Cédric), Rignac et Montbazens 0 commentaire Imprimer

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