Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Quand la direction diocésaine censure

Les 27 et 28 novembre 2015, à linvitation de lassociation des parents délèves du collège La Rochefoucauld, à Paris, je devais signer mes livres lEcole privée de liberté et Henri Potier à l'école des quartiers à la vente de Noël que cette association organisait. Mais, le matin même, on mavertit que ma présence nétait plus souhaitée. Et pour quelle raison ?

 

Cette annulation nétait due ni à la couardise ni à la volonté de censure de lApel. Elle résultait dun ordre donné par téléphone par la direction diocésaine, qui venait dapprendre ma présence par une annonce parue dans le Figaro. Cet incident fâcheux avait en tout cas lavantage de donner à mes observations sur les abus de pouvoir de la direction diocésaine une confirmation éclatante. Il montrait que non seulement les établissements sont aux ordres de cet organisme (qui exerce sur eux une surveillance attentive), mais que les associations de parents délèves elles-mêmes sont contraintes dobtempérer à ses ordres.

Mon propos est-il contraire aux opinions quun catholique peut professer ? Non. Mais là nest pas la question. Car lorsque, en 2008, un professeur du même établissement décida dinviter Mme Veil à prononcer une conférence, la direction diocésaine, alertée par laumônier, ny vit aucun inconvénient. Ce nest donc en aucun cas la contradiction de mon propos avec la doctrine catholique qui dérange. Ce qui est interdit, dans lenceinte dune école catholique, nest pas de dénigrer la foi catholique ; cest de critiquer la direction diocésaine.

Riche de quelques heures de loisir que cette annulation me procurait, et las, à la longue, du silence obstiné des organes de presse qui auraient pu et même dû prêter loreille à mon propos, ne fût-ce que pour le réfuter, jai décidé douvrir ce blogue.

Ecarté de lenseignement catholique par une procédure illégitime et nulle, jai au moins un avantage : la liberté de parler, quand tant dautres sont contraints de se taire.

C'est à eux que je madresse : je les invite à me transmettre leurs témoignages, par oral et par écrit, auxquels je donnerai la publicité nécessaire sans nuire à leur discrétion.

Lien permanent Catégories : Apel, Direction diocésaine 14 commentaires Imprimer

Commentaires

  • Monsieur,
    L'ayant reçu de mon ami G de la Rousserie, J'ai lu avec intérêt votre livre qui m'a bien "amusé" et auquel je crois que nous pouvons facilement souscrire [...]
    Je vous relate ma petite expérience avec la DDEC du Mans .
    Il y a quelques années j'étais chef d'établissement d'un lycée "catholique" lorsqu'un jeune d'un lycée voisin, vint me demander si son oncle prêtre de la fraternité saint Pierre pourrait dire la messe un dimanche dans la chapelle du collège .
    Je n'étais pas là ce week-end là mais je lui prêtais les clefs
    Le lundi soir suivant je reçus un coup de téléphone de la secrétaire du directeur diocésain me convoquant le lendemain à 8 h
    .
    J'avais oublié cette histoire de messe et me demandais donc pourquoi?
    Lorsque je suis arrivé le directeur diocésain me dit d'entrée de jeu que j'avais fait une faute lourde
    Devant mon air ahuri il me demanda si je connaissais l'abbé X je lui rétorquais que si c'était cela ma faute je la commettais depuis 10 ans

    Il m'a alors dit que je n'avais pas le droit de le laisser dire la messe . Ce à quoi je lui aui rétorqué qu'un prêtre catholique d'une fraternité de droit pontifical me semblait pouvoir dire la messe dans un établissement catholique.
    Je fus alors traduit en "haute cour" devant le conseil de tutelle qui m'annonça que j'avais 2ans pour partir car je ne correspondais pas à la pastorale diocésaine.
    Voilà ma petite contribution
    Bon courage
    Y de Cacqueray

  • Merci beaucoup d'avoir créer ce blogue qui va contribuer à animer notre résistance et la rendre plus féconde.

    Ces combats que nous sommes désormais déterminés à mener (celui de l'éducation comme bien d'autres...) correspondent à une idée on ne peut plus simple, simple comme bonjour, remettre au goût du jour, reprendre à notre compte, les valeurs éternelles auxquelles nous continuons de croire contre vents et marées.

    Nous avons été savamment anesthésiés pendant plusieurs décennies, décérébrés, nous nous réveillons en pleine forme, comme la belle au bois dormant !!! mais notre prince charmant n'est pas le prince de ce monde...

    Résistance !!!

  • Puisque l’Évangile est votre tourment, pourquoi ne pas vous expliquer directement avec ceux que vous désignez comme vos détracteurs sans les connaître au lieu de régler vos comptes personnels par la calomnie et l’appel à la dénonciation ?

  • Cher Monsieur,

    Il y a quelques années, j'ai dû quitter la direction d'une école à cause dun passage au contrat d'association. La Ddec l'avait imposé sans même consulter l'évêque du diocèse. Depuis, je suis personna non grata. Le nouveau directeur diocésain refuse de me rencontrer. Je me réjouis donc si vous, vous cherchez à rencontrer vos détracteurs.

  • Bonsoir M. Canteneur,

    père de famille nombreuse, je me réjouis grandement de la création de ce blog. Votre appel à l'explication directe est une aimable plaisanterie. Nos mandarins sont passés maîtres dans l'art d'exiger une soumission servile alors qu'eux-même s'asseyent joyeusement sur les principes qu'ils devraient défendre. Permettez-moi d'associer ici les prêtres qui bafouent joyeusement les directives ecclésiastiques (en rudoyant les fidèles si besoin) et les directeurs qui cautionnent toute sorte de saleté pourvu qu'elle ne soit pas catholique (en ignorant superbement les parents des enfants).
    Le jour où il n'y aura plus d'abus, ce blog disparaitra de lui-même. C'est pas demain la veille ! Et tout cela est parfaitement évangélique : cela s'appelle la correction fraternelle. Saint François d'Assise ajouterait : "là où sont les ténèbres, que nous mettions la lumière". Il y a des agissements qui ne sont plus possibles si les parents sont vigilants.
    Et si vous n'avez rien à vous reprocher, vous n'avez donc rien à craindre - n'est-ce pas ?

  • "L'évangile est un tourment", dixit le directeur diocésain ! Il faut le lire pour le croire. Votre intervention acide et condescendante donne hélas le crédit à M de Laubier. Mais en tant que parent d'élève de Gerson, je ne peux que corroborer les positions ambigües de la direction diocésaine et l'absence de soutien - voire une insidieuse hostilité envers ceux qui restent attaché à un enseignement assumant sa spécificité catholique.

  • Mr canteneur , ma fille a vu sa première scène de sexe cette semaine dans une école sous contrat (elle sort du hors contrat), peut-on discuter de l'utilité de ce genre de visionnage de film car tous mes aînés ont eu le même "privilege "? Pauvre monsieur , avec Dieu non plus vous ne discuterez pas d'avoir terni l'ame de ses enfants .....que Dieu vous ouvre les yeux et vous fasse misericorde !

  • Bonsoir,
    Ces temps-ci on évoque la liberté d'expression, mais avec des limites. Merci pour votre courage et votre attachement aux valeurs catholiques. Les lanceurs d'alerte sont toujours écartés. N'y aurait il pas une solution pour changer les choses de façon concrètes? Je crois que le pouvoir est malheureusement entre les mains de personnes très rusées. Exceptée les ouvrages comme les vôtres, les prières, les manifestations dans les rues, que sont les solutions pragmatiques?

  • Il y a une vingtaine d'années, cadre éducatif dans un établissement sous contrat, je suis allé chez le médecin, étant malade. J'avais choisi le cabinet auquel l'établissement envoyait systématiquement les élèves, en particulier les internes.
    Je découvrir que la salle d'attente était tapissée d'annonce pour un produit abortif "du lendemain". Après la consultation, je fis la remarque au praticien, et lui exprimais que je m'interrogeais sur l'opportunité de continuer à envoyer nos élèves à ce cabinet prônant des valeurs bien opposées à celle de catholiques.
    Quelques jours plus tard, je fus convoqué par le directeur qui me lut la lettre reçue du DEC local. Ce dernier demandait que je fusse réprimandé et sanctionné pour ma prise de position. Le directeur se contenta de cette lecture pour appliquer la directive diocésaine.

    Mais rien ne changea non plus.
    Ni dans les complémentaires santé qu'on nous proposait, remboursant allègrement l'avortement.

  • Félicitations pour cette ouverture de "forum" et longue vie à votre blog dissident !

  • Merci pour la création de votre blog ; mon expérience, déjà fort ancienne, va hélas dans votre sens.
    Ayant voulu protéger nos enfants de l'influence athée militante de l'école publique, nous les avons scolarisés dans le privé catholique. Nous n' y avons trouvé rien de plus qu'on un bon niveau d'enseignement. Pas de formation religieuse sérieuse, pas de formation spirituelle ni morale et pour couronner le tout l'influence très néfaste d'un animateur culturel athée fort prisé de la Direction dont l'aura fut catastrophique pour de nombreux élèves, notamment un de nos enfants.
    Les écoles privées hors contrat n'existaient pas encore... je me réjouis grandement de leur création

  • D'autres exemples…

    http://failles-ens-catho.over-blog.com/

  • J'ajouterai que suite a mon message de tt a lheure, les établissements dits cathos ne sont la que pour attirer les parents "clients", car il faut bien que ces écoles, collèges, lycées vivent et que rien n'est plus obligatoire, donc oui c'est de la tricherie pour les parents, d'où notre choix du public et l'aumônerie avec le prêtre le samedi et évidemment la messe du dimanche. Continuez ! Résistance !

  • A JFC
    Ce n'est pas par ce que certains ddec ont perdu leur âme en servant une structure souvent mortifère que les parents ne défendront pas celles de leur enfants.
    Vous êtes encore jeune et avez l’espoir de pouvoir être autrement que vos prédécesseurs. Il faut plus d'humilité et moins de mépris pour y parvenir.

Les commentaires sont fermés.