Vous avez été témoin des agissements des directions diocésaines de l’enseignement catholique contre la liberté des établissements et des parents ? Vous avez été victime de l’ostracisme des « commissions d’accueil du préaccord » parce qu’on vous a considéré comme « trop » catholique ? Ce blogue vous donne la parole.
Après la publication de mon livre l’Ecole privée… de liberté, j’ai recueilli de nombreux témoignages écrits ou oraux de professeurs écartés par la « commission d’accueil du préaccord collégial » (C.A.A.C.) ou par la direction des ressources humaines parce que trop « marqués » autrement dit : trop catholiques.
Des parents m’ont aussi fait part de la paresse de certains chefs d’établissements à donner toute sa place à l’annonce de l’Evangile au sein des écoles catholiques, pour la remplacer par de nébuleuses « propositions », un vague enseignement du « fait religieux », voire par rien du tout.
Les uns comme les autres ne peuvent pas toujours parler. Ils le peuvent même rarement, car ils craignent de se mettre en situation délicate vis-à-vis de leur employeur, ou de nuire à la scolarité de leur enfant.
Ce blogue se propose de se faire l’écho de leur malaise et de leurs inquiétudes, avec la garantie que leur anonymat sera préservé, dès lors que des éléments suffisants permettent de s’assurer de la véracité des faits rapportés.
Il ne s’agit pas de faire le catalogue des erreurs commises par les gens de bonne volonté. Mais il est nécessaire d’attirer l’attention sur ceux qui sont infidèles à leur mission au sein de l’enseignement catholique, qui affirme lui-même remplir une « mission d’Eglise » dont, en fait, la dimension apostolique est trop souvent mise sous le boisseau.
Mais il existe aussi des directeurs, des parents, des professeurs, des élèves, des aumôniers et aussi – ne les oublions surtout pas – des évêques qui résistent à cette laïcisation rampante. Il faut en parler aussi, car leur exemple montre que les choses peuvent (et doivent) changer.
Commentaires
Cher Monsieur, recevez tout notre soutien.
Il est important que les parents attachés à la préservation d'un enseignement catholique qui s'assume sachent le manifester, avec bienveillance et exigence. Cela passe notamment par un soutien de la direction de l'école lorsqu'elle est critiqués ou mis sous pression par ceux qui voudrait dénaturer la spécificité de l'école, un dialogue respectueux et clair lorsque des orientations s'éloignant des valeurs attendues d'un établissement d'enseignement catholique, et une implication dans les organes de représentations des parents. Pas de place pour la politique de la chaise vide ou du "à quoi bon".
Bonsoir Pierre,
il est clair que l'"Ecole Catholique" n'a plus rien de catholique depuis au moins 45 ans ... Dans les années 70, nous avions déjà retiré nos enfants de ces écoles dès que nous avions compris que nous étions trompés. Je n'ai plus de contacts, donc je ne peux plus témoigner. Mais il est évident qu'après les immenses manifestations de juin 1984 pour refuser "le Grand Service Public Unifié et Laïc" de l'éducation nationale que Mitterrand voulait nous vendre, nous avions gagné. Mais nous avons été trahis ensuite par l'"Enseignement Catholique" de la rue des Saints Pères, et par le directeur de l'APEL de l'époque. Pour le moment, l'Enseignement Catholique" n'est qu'un leurre. Il est vrai qu'on y constate parmi les élèves une certaine sélection, mais c'est uniquement par l'argent. On y trouve aussi moins de musulmans que dans l'enseignement public proprement dit. Mais c'est tout. L'"Enseignement Catholique" n'est qu'une annexe (payante) de l'Education Nationale, cette "Education Nationale" que Najat achève de saccager.
Bonne nuit !
Renaud
Le sujet que vous traitez nous intéresse, notre fille de 4,5ans n'étant encore qu'en moyenne section. Nous entretenons de bonnes relations avec l'établissement "Ecole Sainte Anne" de notre petit village de Morbihan, et nous voulons croire qu'un enseignement catholique catholique est encore possible. Dimanche dernier, toutes les institutrices de l'école étaient à la messe de la paroisse pour accompagner les enfants du caté qui fêtaient leur entrée en première année. Courage !
Emmanuel et Irène
Monsieur,
parents de 5 enfants âgés de 6 à 13 ans, nous sommes confrontés à ce désaveu de notre religion par ces écoles qui se disent catholiques.
Il y a 4 ans, nous avions inscrit nos enfants dans une école de Vannes. La directrice avait bien insisté sur l'importance de l'enseignement catholique au sein de son établissement et, motivés par sa présentation, nous y avions inscrit tous nos enfants (en âge d'aller à l'école). Mais rapidement nous nous sommes rendu compte que cette directrice était aussi manipulatrice : une famille musulmane ayant fait le même choix que nous voyait ses enfants dispensés de cours de catéchisme, et des menus adaptés (hallal) à la cantine. Et pour couronner le tout, alors que la directrice (qui accompagnait la classe de neige) avait promis aux parents que leurs enfants iraient à la messe pendant leur camp, et avait affirmé y avoir veillé à son retour, nous avons appris par les enfants qu'il n'en était rien. Lorsque ce fut le tour de notre aînée d'y participer, nous avons donc dû prendre la décision de la garder à la maison...
Nous avons aussi pu discuter pendant toutes ces années avec des enseignants ou directeurs d'établissement catholiques qui nous ont dit leur désarroi face au verrouillage syndicaliste de l'enseignement catholique. En effet, des professeurs résolument athées, voire anti-cléricaux, s'orientent vers l'école libre dans le seul but d'avoir une situation stable et d'éviter leur mutation dans des établissements difficiles. Une autre raison est que les enfants du privé ont la réputation d'être mieux éduqués par leurs parents que ceux du public.
Et que dire de ce logo immonde censé représenter l'enseignement catholique ? Où est le rapport à la Foi, au Christ, à la Croix ?
Messeigneurs nos Evêques, quand donc allez-vous enfin redevenir les bergers dont vos troupeaux ont besoin, en vous battant pour sauver chacun d'eux plutôt que contre chacun d'eux ? Vos ouailles ont besoin de Pasteurs qui fassent paître les brebis du Père, pas de loups qui, dans un but politiquement correct, jettent les agneaux en pâture aux destructeurs de l'humanité !
Nous avons fini par prendre une décision lourde de conséquences : le déménagement, afin de pouvoir mettre nos 5 enfants dans une école hors contrat. Ce sera chose faite début janvier. Cette scolarité a certes un coût, mais aucun sacrifice n'est trop grand quand il s'agit de l'instruction de nos enfants. Pourvu qu'un jour nos Prêtres et nos Evêques puissent s'inquiéter des âmes et de l'esprit de nos enfants comme de vrais Pasteurs ! Et se décider enfin à mettre le coup de pied nécessaire à faire fuir les rats de la fourmilière...
Bon courage à ceux qui n'ont ni la possibilité, ni les moyens de "fuir" vers les écoles hors contrat, nous aurons une pensée pour vous dans nos prières...
F.R. de PENFENTENYO