Cinquième épisode
Même quand on commence à connaître les grandes et les petites combines des directions diocésaines, on ne peut qu’être étonné de ce qui s’est produit à Sainte-Marie-Jeanne-d’Arc. D’habitude, elles emploient pour mettre les écoles sous leur coupe des méthodes plus détournées que la constitution d’un O.G.E.C. parallèle. Ce qui s’est produit… et se produit encore. Car l’affaire n’est pas close. Les parents et les responsables légitimes de l’école ont en effet décidé de se défendre.
« Face à ce coup de force, l’O.G.E.C. régulière menace de porter l’affaire devant les tribunaux », écrit M. Laguérie. C’est une excellente idée car, comme toutes les institutions dont la légitimité repose sur des bases fragiles, ou qui font autre chose que ce qu’elles disent, les directions diocésaines ont horreur de la publicité.
En effet, M. Laguérie continue : « Inquiétude de la direction diocésaine, qui n’aimerait visiblement pas qu’une lumière publique soit faite et qui s’abrite derrière le scandale que constituerait une dispute publique entre chrétiens. »
Personne n’aime les disputes publiques entre chrétiens. Si bien que « l’O.G.E.C., dans un souci d’apaisement, accepte alors le principe d’un arbitrage du cardinal Ricard. Celui-ci est rendu le 9 mars 2015 (six mois après la rentrée scolaire 2014-2015) et n’arbitre rien du tout, puisqu’il donne sans la moindre réserve une entière satisfaction aux auteurs du coup de force. A aucun moment, le cardinal n’a accepté d’entendre le point de vue de l’O.G.E.C. régulière. »
Personne n’aime les disputes publiques entre chrétiens ; mais ceux qui ne sont pas dans leur bon droit les aiment encore moins que les autres. L’O.G.E.C. de Sainte-Marie-Jeanne-d’Arc, elle, se sent dans son bon droit. C’est pourquoi « des membres de celle-ci ont décidé de saisir la justice. Une action en annulation des décisions prises lors du coup de force a été entreprise et suit son cours. »
On en est là. Bien entendu, nous tiendrons les lecteurs informés des suites de cette histoire édifiante. Mais il y a, d’ores et déjà, quelques conclusions d’ordre général à en tirer. C’est ce que nous ferons très bientôt.