On n’en parle dans aucun des organes d’information de l’Apel, mais le congrès de juin est l’occasion de l’élection du président de l’Unapel. Et même plus que l’occasion : cette élection est la raison d’être du congrès. Et on apprend qu’il existe une candidature contre Mme Saliou. Qui sont ces candidats qui parlent d’une « Apel renouvelée » ? Apparemment, des gens qui ont tout compris.
Ne cherchez pas sur les sites de l’Apel des renseignements sur la candidature de MM. Le Clere et Abadie : on se contente d’y annoncer les prestations radiophoniques ou autres de M. Balmand, le compère de Mme Saliou, ou la nouvelle fracassante d’une collecte de papier à l’école Sainte-Marthe d’Etoile-sur-Rhône. Bref, l’alternance habituelle entre la révérence envers le patron et la flatterie à l’égard des électeurs.
L’annonce de cette candidature est, en elle-même, une bonne nouvelle. Quand il y a une élection, il faut qu’il y ait un choix. Mais quand on lit le programme de MM. Le Clere et Abadie, on se rend compte que la nouvelle n’est pas bonne : elle est excellente. Ils ont compris, notamment, qu’il ne suffit pas qu’une association, ou une organisation quelconque, se compose de gens de bonne volonté. Encore faut-il que l’organisation soit saine, qu’elle repose sur des principes solides et clairs, et que les organes de décision s’équilibrent en fonction de ces principes, afin que les droits et devoirs qui reviennent à chacun puissent s’exercer sans être confisqués. En somme, tout le contraire de l’organisation de l’Apel comme de l’enseignement catholique.
Bien entendu, une organisation perverse a tendance à se remplir de gens mal intentionnés… d’autant plus qu’elle a été conçue à dessein par eux ! Mais le pire est qu’elle conduit à un mauvais emploi des bonnes volontés et les met au service de ses usurpations. Il est donc réjouissant de voir que ces candidats proposent non seulement un « renouvellement fort » à la tête de l’Apel, mais aussi un « changement de méthode ». Ils prônent « une organisation renouvelée, recentrée, crédible et comprise ».
Je ne répète pas les arguments qu’ils avancent concernant l’approbation immédiate de la réforme du collège et le refus de dialoguer ensuite (à défaut de l’avoir fait avant) ou de reconnaître la moindre erreur : ces arguments sont connus, et ils les exposent très bien eux-mêmes. Pour cette même raison, je ne développe pas non plus le programme qu’ils proposent, dont chacun peut à présent prendre connaissance.
Je n’aurais même pas besoin de me renseigner sur le compte, tant leurs déclarations sont claires, pondérées, raisonnables. Mais je l’ai fait tout de même, et j’ai constaté que tout ce qu’on peut lire sur le site de l’« Apel renouvelée » confirme qu’ils ont l’un et l’autre la compétence et l’envergure nécessaires pour remplir la tâche qu’ils se proposent d’assumer.
Je pourrais conclure en disant : « Que le meilleur gagne ! » Mais ce serait se montrer partial, car l’équipe en place a fait ses preuves. Les preuves de sa nullité.
Du haut de sa forteresse réputée imprenable, c’est en tremblant que dame Saliou, comtesse de la Balmanderie et baronne de la Vallaudière, voit s’avancer dans la plaine le chevalier Aymeric et le sire Philippe, dont les écus étincellent au soleil de la vérité, et dont les bannières claquent au vent de la liberté. A l’assaut !