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Stanislas se donne un genre

A l’occasion de la rentrée, de nombreuses listes circulent : listes d’élèves, listes de professeurs, listes de parents… Dans le cas ordinaire, ces derniers se répartissent entre les pères et les mères. Mais cette année, l’Apel de Stanislas a préféré opter pour les catégories « parent 1 » et « parent 2 ». Simple inadvertance, ou ballon d’essai ? En tout cas, l’initiative n’a pas été du goût de tout le monde. Et les explications emberlificotées qui ont été fournies laissent songeur.

Au collège Stanislas, on a fait circuler parmi les parents une liste d’adresses de messagerie, qui permettait aux intéressés de corriger d’éventuelles erreurs et de donner leur accord pour la diffusion de ces adresses aux autres parents.

Comme, en principe, les parents sont un père et une mère, il y a presque toujours deux adresses par famille, donc deux colonnes. Mais, en tête de chaque colonne, il était indiqué : « parent 1 » et « parent 2 ». Certains de ces parents se sont demandés pourquoi on ne s’en tenait pas aux appellations traditionnelles « père » et « mère ». Qui ne sont pas de simples appellations, mais des réalités et des rôles bien distincts.

La réponse aurait pu être simple : c’est pour ne pas froisser ceux qui, en vertu des nouvelles lois, auraient « deux pères » ou « deux mères ». On en pense ce qu’on veut, mais l’explication aurait été logique, et elle aurait correspondu à l’obligation des écoles sous contrat « d’accueillir tout le monde ».

Ç’aurait été trop simple, et surtout trop clair. Il fut donc répondu aux parents étonnés qu’on avait simplement repris les listes de la comptabilité, qui étaient ainsi rédigées. Le « parent 1 » étant le « parent payeur », et l’autre le « parent 2 ». Que fait-on quand les deux parents se partagent les frais ? L’histoire ne le dit pas.

Mais quand on vient de donner une explication fumeuse, on ne peut pas s’empêcher d’en donner une deuxième. Il fut donc précisé que le « parent 1 » était celui qu’il fallait avertir le premier en cas d’incident. Mais si c’est le « parent 1 » qui paie, il n’est pas illogique de penser que c’est lui qui travaille, dans le cas où les deux ne travaillent pas. Ce serait donc plutôt l’autre, plus disponible, qu’il faudrait avertir en premier.

En tout cas, ces deux explications tendaient à dire que « parent 1 » et « parent 2 » avaient été adoptés parce que c’était plus pratique.

Mais, tout de même, à la suite de quelques appels de parents, attristés de voir les beaux mots de père et de mère remplacés par de vulgaires numéros, les listes furent modifiées avant leur diffusion finale. Et le dernier envoi était accompagné de ces mots : « Nous avons remanié la liste de façon à faire apparaître une colonne mère et une colonne père, ce qui sera plus pratique. » Curieux. Je croyais qu’on avait mis « parent 1 » et « parent 2 » parce que c’était justement plus pratique.

Le message ajoutait : « Merci de vérifier vos renseignements une dernière fois car cette opération a nécessité pas mal d’opérations. » En effet, l’avantage d’indiquer « parent 1 » et « parent 2 », c’ est qu’on peut mettre indifféremment dans chaque colonne des pères et des mères dans n’importe quelle colonne. En vrac. Comme si c’était à peu près la même chose. En plus, il faut éviter que tous les pères ne soient « parents 1 », et toutes les mères « parents 2 », ce qui aurait paru placer les secondes au-dessous des premiers et de froisser l’exigence de parité chère au ministère. Quel casse-tête !

Cette affaire est une broutille. Un détail. Mais qui montre que, ni dans leurs grandes lignes, ni dans les détails (révélateurs), l’idéologie que les directives ministérielles véhiculent et le contenu des programmes officiels ne sont plus compatibles un esprit catholique, ni avec l’anthropologie chrétienne.

En tout cas, les responsables de l’Apel on pris la peine de recomposer toute la liste afin de remettre chacun dans la bonne colonne et les choses dans leur ordre naturel.

 

P.S. Cela n’a rien à voir avec le fond de l’affaire, mais je fais aimablement remarquer qu’il est absurde de distribuer aux parents la liste complète des adresses et des numéros de téléphone, afin qu’ils donnent leur accord… pour qu’on la distribue !

Lien permanent Catégories : Apel, Stanislas (Paris), Théorie du genre 1 commentaire Imprimer

Commentaires

  • J'ai toujours lu parent 1 et parent 2 dans l'école de mes fils et je n'ai jamais pensé à tout ça. Est-ce vraiment Si important ? D'ailleurs, je mets l'un ou l'autre indépendamment de "l'importance". Ils ont deux numéros, et ils se débrouillent avec.
    Ps: Si c'est l'infirmerie qui appelle, curieusement, c'est mon numero qui est appelé en premier... Bizarre...!

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