Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le « genre » à l’école : M. Canteneur dit oui

Ce blogue a pour vocation de donner la parole à ceux qu’on entend peu. Il y a parmi eux des gens qui ne disent rien. Il y en a aussi qui parlent, mais de manière à ne pas être entendus de tout le monde. C’est le cas de M. Canteneur, directeur diocésain de l’enseignement catholique de Paris. Il mérite pourtant qu’on rende sa parole plus audible.

Sur la théorie du « genre » et le « mariage pour tous », la direction diocésaine a été d’une prudence de serpent. M. Canteneur, alors directeur adjoint, s’est pourtant exprimé sur le premier sujet. Le 2 septembre 2011, il prenait part à un débat sur la chaîne Public Sénat. Débat (qu’on peut entendre à partir de 16’45) qui avait peu de chances d’être entendu puisque l’audience de la chaîne n’est que de 0,4 %, pour une durée d’écoute moyenne de… 17 minutes, justement !

http://www.dailymotion.com/video/xkuk0t_le-19h-valerie-sipahimalani-jean-francois-canteneur-et-stephane-rozes_news

Pour promouvoir la théorie du « genre », Mme Sipahimalini, professeur de sciences naturelles et membre du syndicat S.N.E.S.-F.S.U. En face (ou plutôt « à côté », comme le dit le présentateur), M. Canteneur, qu’on s’attendait à voir défendre, ou du moins exposer, une position catholique sur la question.

Las ! De son discours couard et sinueux, il semble impossible de tirer plus de deux ou trois phrases claires. La première affirme que « la question du genre est présente dans la société ». Elle taraude en effet chacun d’entre nous. A qui on fait part d’une naissance, une question vient aussitôt à l’esprit : « C’est un garçon, une fille, ou… autre ? » Et quiconque doit établir un plan de table sait que placer les convives qui ne sont ni hommes ni femmes est un casse-tête, encore non résolu par les manuels de savoir-vivre.

Admettons tout de même que cette question soit « présente dans la société ». Quand on lui demande si les enseignants du privé recevront des consignes, par exemple pour éviter qu’ils ne prônent une vision de l’homme contraire à l’anthropologie chrétienne ou à la doctrine catholique, M. Canteneur répond : « Ils sont grands et savent ce qu’ils doivent faire. » Ce qui veut dire : non. Et il conclut : « Puisque cette question est présente, autant qu’elle soit abordée à l’école. »

Pourquoi en dire plus ? A la question : « Peut-on enseigner la théorie du genre à l’école ? », M. Canteneur, aujourd’hui directeur diocésain, répond : oui.

Lien permanent Catégories : Canteneur (Jean-François), Théorie du genre 2 commentaires Imprimer

Commentaires

  • Très intéressant.
    Attention toutefois à ce que M.Canteneur ne devienne pas la tête de turc de ce blogue. Des nouvelles d'autres diocèses enrichiraient la réflexion.
    Cordialement.

  • Il y a longtemps que l'enseignement privé catholique dérape gravement et trahi les valeurs de la religion et les attentes des parents qui lui confient leurs enfants pensant que l'enseignement sera excellent et les valeurs profondes. Pensant que leurs enfants seront à l'abri d'influences pernicieuses, de la violence, du désordre qui caractérisent l'enseignement public. Las, c'est tout le contraire, mais de façon sournoise, masquée. Les bons élèves, vraiment doués intellectuellement et polis, bien élevés sont ridiculisés et livrés à la persécution des autres. Les professeurs favorisant ce type d'élèves, sérieux et obéissants sont eux mêmes victimes de pressions. Comment choisit on les directeurs, les responsables?
    Mes deux enfants ont suivi leur scolarité entre la maternelle et la 3° dans une célèbre institution, en banlieue ouest, aux portes de Paris. On leur reprochait, dixit le directeur, d'être "une praline sucrée" pour l'une, un "intello" pour l'autre. On les a laissé subir le harcèlement de "voyous dorés", insolents et désinvoltes, chouchous, pour cela même de la direction et de certains enseignants. Ces élèves menaçaient, en 6°, mon fils de viol et le traitaient de "pd" parce qu'il était timide et trop cultivé pour eux. Se plaindre était inutile; on encourait les sarcasmes du directeur qui vous retournait la culpabilité. Aucun adulte n'intervenait dans les conflits que les élèves devaient régler entre eux!!! Les professeurs soutenaient les élèves les plus agités, les plus insolents, tenant cela pour la preuve d'une intelligence supérieure et jugeant stupide l'attitude du "bon élève" traditionnel. Les notes favorisaient le 1° type d'élèves et on faisait tout pour décourager le second. On n'a pas pu transformer mes enfants en cancres car leur niveau objectif et leurs qualités étaient tels qu'ils mettaient leur stratégie perverse en échec. Certains professeurs, et j'en ai discuté avec eux bien plus tard, étaient écoeurés par ces procédés et y résistaient tant qu'ils pouvaient mais à leur détriment aussi.
    . En seconde, contournant la carte scolaire, j'ai pu les mettre dans un grand lycée public parisien où ils n'ont eu aucun problème, des enseignants meilleurs et une ambiance plus saine.
    Pour en revenir au directeur de ce collège privé, placé sous le patronage d'un grand évêque..., on lui a entendu dire, au cours de la réunion de rentrée de 6°, que le latin et le grec ne servaient à rien, qu'il n'en avait pas fait et que, si ça ne tenait qu'à lui...on les supprimerait. Quelque part, Madame NVB et lui seraient bien d'accord.
    Cela remonte maintenant à 15 ans mais les blessures sont toujours vives, le ressentiment, la colère et la déception, bien grands encore. Pour une catholique, pour quelqu'un qui tente de fonder sa vie et qui a bâti son système éducatif sur les valeurs de rigueur, de travail, d'honnêteté intellectuelle entre autre, de respect, de politesse, de bonnes manières et de bons sentiments, quelle découverte horrible que ces gens là!

Les commentaires sont fermés.