L’assemblée générale extraordinaire de l’Apel de Saint-Jean de Passy n’a pas été seulement extraordinairement ennuyeuse, mais extraordinairement instructive. Du moins pour ceux qui ne savaient pas encore que le rôle de l’Apel n’est pas de défendre les parents d’élèves, mais de servir de courroie de transmission et de caisse de résonance aux projets de la direction diocésaine ou, à l’échelon national, du secrétariat général. Cette assemblée a aussi été un exemple de tentative de manipulation des foules.
Clément (François-Xavier)
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La voix de son maître
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Noirs complots
Dans le fond comme dans la forme, l’article de Mme Pinilla du 16 juin résume l’état de l’éducation nationale, dont l’enseignement sous contrat a adopté servilement les formations et les méthodes. Il est organisé tout entier pour justifier une conclusion tirée d’avance : tous ceux qui défendent M. Clément ou commentent l’affaire sans accorder foi aux affirmations elliptiques de M. Canteneur sont des « complotistes ». Ce qui permet d’en tirer le syllogisme suivant : ils sont complotistes, donc il n’y a pas de complot.
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Les statuts du commandeur
La lecture des nouveaux statuts de l’association Saint-Jean de Passy, adoptés le 7 mars 2018, serait instructive si l’on n’en devinait pas d’avance le contenu et l’objet : une opération de mainmise de la part de la direction diocésaine. Mais vérifions quand même, car cette étude apportera un élément essentiel à l’affaire qui nous occupe : constater que ces statuts donnent au coupable tout à la fois un moyen d’agir et un mobile.
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Les larmes du crocodile
L’entrefilet paru dans le Figaro magazine du 22 mai est une mine pour un exégète. Les déclarations lénifiantes et les postures apitoyées du directeur diocésain et du conseil d’administration, destinées à les faire passer pour des arbitres impartiaux dans une affaire dont ils sont en principe les procureurs, et en fait les coupables, ne font que renforcer la position de leurs contradicteurs. Et confirmer les conclusions des observateurs.
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La multiplication des preuves
Le tout premier roman policier, l’Affaire Lerouge, écrit par Gaboriau en 1866, invente ce qui sera un ressort essentiel de ce genre littéraire : l’accumulation de preuves finit par faire douter de la culpabilité du suspect. Et ces preuves finissent par raconter une histoire toute différente. C’est ce qu’on ressent en lisant l’analyse, ou plutôt la collection de faits établie par M. Villain.
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Téléphone qui croyait prendre
Je n’ai pas été le seul, je crois, à m’étonner de la rapidité foudroyante avec laquelle le licenciement de M. Clément a été « autorisé » par l’archevêque de Paris, après une entremise de Mgr de Romanet qualifiée à l’origine d’audit, mais qui s’avère avoir été une simple enquête verbale, téléphonique selon toute présomption. Bien des choses demeurent d’ailleurs verbales, dans cette affaire. Les paroles s’envolent, et les écrits restent… invisibles.