L’histoire édifiante que je raconte n’est pas encore terminée. On pourrait la résumer ainsi : Saint-Louis et Saint-Charles sont dans un bateau. Saint-Charles tombe à l’eau. Qu’est-ce qui reste ? Saint-Louis, bien entendu. Mais, pour que ça ne se voie pas, Saint-Louis a été rebaptisé Saint-Christophe. Comme dans tous les vaudevilles, le mécanisme est simple : la difficulté est qu’il faut qu’il reste invisible. Il ne le restera pas, car M. Canteneur a négligé un point, et là, on peut dire que c’est la faute à pas de chance : c’est que mes propres enfants étaient élèves à Saint-Louis !
Saint-Charles (Vaugirard) - Page 2
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Dans les coulisses du spectacle
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M. Canteneur, homme de confiance ?
Ce qui est bien avec M. Canteneur, c’est que tout ce qui sort de sa bouche ou surgit sous sa plume donne l’occasion d’un commentaire. Car, sous un flot de paroles soporifiques, de promesses hypnotiques et de platitudes somnifères, il laisse malgré lui transparaître sa méthode : la prétendue collégialité au service de l’autocratie. La « fusion » des écoles Saint-Louis et Saint-Charles en est un magnifique exemple. La première pièce versée au dossier l’illustre, et les suivantes ne la démentiront pas.
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M. Canteneur, marchand de sable
La lettre de M. Canteneur, dans laquelle il expose les « quatre axes » destinés à guider l’action de la future directrice de Saint-Christophe, a une suite. Sans quitter son ton enjôleur et onctueux, il quitte la langue de bois pour le langage des belles promesses (les deux font bon ménage). Ces promesses n’ont pas été tenues. A-t-il jamais eu l’intention de le faire ? Laissons-lui encore un moment le bénéfice du doute ; mais soyons sans crainte : les mensonges avérés viendront plus tard.
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Le langage codé de M. Canteneur
Le 18 septembre 2015, M. Canteneur écrivit une lettre aux directrices de Saint-Louis et de Saint-Charles pour annoncer la fusion des deux écoles. Il y tint un langage pour le moins sibyllin, qui tendait à faire croire que ce que les parents appréciaient à Saint-Louis perdurerait, et qu’il en serait de même pour Saint-Charles, en dépit de l’évidente incompatibilité des styles et des méthodes des deux écoles. Exercice de double langage qui était exactement dans les cordes du personnage, et d’autant plus nécessaire que cette lettre fut diffusée aux parents.
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Saint-Charles, de l'arc-en-ciel aux nuages noirs
Il faut maintenant présenter l’autre protagoniste de l’affaire : l’école Saint-Charles, dont les vestiges sont devenus, en même temps que Saint-Louis, l’école Saint-Christophe. Cette rapide présentation permettra de comprendre pourquoi j’ai parlé de « mariage de la carpe et du lapin ».
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Saint-Louis est mort !
Il était une fois… l’école paroissiale Saint-Louis, rue de l’Abbé Groult, à Vaugirard. Tout le monde y était content. La direction diocésaine ne s’y intéressait donc pas. Jusqu’au jour où elle s’y est intéressée. Résultat : l’école Saint-Louis est morte. Comment en est-on arrivé là, et pourquoi ? C’est ce que nous allons raconter.