Dans ses déclarations à la Croix de 2010 que j’ai citées, M. Mirieu de Labarre déclarait que les établissements soumis à son administration étaient « autonomes mais pas indépendants, puisqu’ils relèvent d’une tutelle de l’Église ». Il en concluait qu’ils sont à l’abri de toutes les dérives qui menacent les écoles indépendantes, autrement dit hors contrat. Non seulement cette conclusion est risible, quand on connaît l’état de certains établissements qui continuent à se dire catholiques, mais les prémisses elles-mêmes en sont douteuses.
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L’enseignement, liberté fondamentale ?
On voit bien quelle double intention trahit la lettre de M. Balmand au président de la république. Il tâche de se poser en défenseur d’un enseignement hors contrat jusqu’alors tenu en mépris et en suspicion ; c’est un moyen de prendre la pose, de faire le malin et de détourner l’attention des reproches qui lui sont faits. Et aussi de défendre son bout de gras. Car c’est bien la liberté de l’école sous contrat qui est en jeu, en dépit du mauvais usage qui en a été fait. Mais M. Balmand a-t-il raison d’affirmer que l’enseignement est une « liberté fondamentale » ?
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Y a-t-il deux M. Balmand ?
A la surprise générale, M. Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, vole au secours des écoles hors contrat. Que penser de cette généreuse initiative ? Qu’elle n’est peut-être pas aussi désintéressée que cela. Elle exprime, sous une forme à la fois habile et sublime, les petites inquiétudes qui le taraudent en secret depuis sa servile approbation de la réforme du collège.
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Des contrats en or
Pourquoi le secrétariat général de l’enseignement catholique et l’Apel ont-ils préféré se mettre leurs mandants à dos, plutôt que de révéler que des menaces pesaient sur les contrats des collèges qui n’appliqueraient pas la réforme à la lettre ? Parce que ces contrats sont, pour le secrétariat général (et ses filiales les directions dites diocésaines), une mine d’or. D’or, et pas seulement d’argent, car ils sont l’instrument de leur pouvoir. C’est la prunelle de leurs yeux. L’idée qu’on pourrait s’en passer ne doit pas être insufflée dans les esprits.