Lorsque M. Balmand prend la parole en public, tout son art consiste à faire comprendre au ministre qu’il est son féal, tout en laissant croire à ses mandants (et cotisants) qu’il défend le « caractère propre » et qu’il fait entendre une voix dissonante. Cette méthode n’est pas seulement un moyen de propagande et de pouvoir. C’est aussi une recette du bonheur. Le résultat est que M. Balmand est toujours content.
Réforme du collège
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La recette du bonheur
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Des parents d’élèves écrivent aux évêques
Le 28 janvier dernier, M. Malcouronne, président de l’association Parents pour l’école, écrivait aux évêques de France une lettre pertinente à tous égards, dont je ne retiendrai que les points les plus importants à mes yeux, tout en donnant quelques réponses aux interrogations que M. Malcouronne formule. Ces réponses, il les connaît, bien qu’il ne les exprime pas. Quelquefois, la réponse est d’ailleurs contenue dans la question ! Mais la raison d’être de ce blogue est de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas mais n’osent ou ne peuvent pas dire.
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M. Balmand, faussaire de la liberté
M. Balmand défend à présent l’école hors contrat. C’est une façon comme une autre d’essayer de rester dans le coup. C’est d’ailleurs plus facile que de défendre l’enseignement sous contrat tel qu’il a évolué sous la double contrainte des contrats eux-mêmes et de l’action du secrétariat général. Toutefois, il a tendance à mettre dans le même sac la liberté des écoles sous contrat et celle des écoles hors contrat. Cette méthode est habile, mais elle occulte deux questions de fond.
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Pendant ce temps, à Stanislas…
Le secrétariat général de l’enseignement catholique, M. Balmand, et sa petite sœur, Mme Saliou, présidente de l’Apel, ont approuvé la réforme du collège le même jour (le jour de son annonce), et avec les mêmes mots. Des parents d’élèves ont protesté, et cela a fait du bruit. Le congrès de l’Apel, qui vient de voir la réélection triomphale de Mme Saliou, a étouffé ces bruits. Et les chefs d’établissements ? On les entend moins. Ça ne veut pas dire qu’il ne se passe rien. Levons un coin du voile.
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Y a-t-il deux M. Balmand ?
A la surprise générale, M. Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, vole au secours des écoles hors contrat. Que penser de cette généreuse initiative ? Qu’elle n’est peut-être pas aussi désintéressée que cela. Elle exprime, sous une forme à la fois habile et sublime, les petites inquiétudes qui le taraudent en secret depuis sa servile approbation de la réforme du collège.
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Des contrats en or
Pourquoi le secrétariat général de l’enseignement catholique et l’Apel ont-ils préféré se mettre leurs mandants à dos, plutôt que de révéler que des menaces pesaient sur les contrats des collèges qui n’appliqueraient pas la réforme à la lettre ? Parce que ces contrats sont, pour le secrétariat général (et ses filiales les directions dites diocésaines), une mine d’or. D’or, et pas seulement d’argent, car ils sont l’instrument de leur pouvoir. C’est la prunelle de leurs yeux. L’idée qu’on pourrait s’en passer ne doit pas être insufflée dans les esprits.