Lorsque M. Balmand prend la parole en public, tout son art consiste à faire comprendre au ministre qu’il est son féal, tout en laissant croire à ses mandants (et cotisants) qu’il défend le « caractère propre » et qu’il fait entendre une voix dissonante. Cette méthode n’est pas seulement un moyen de propagande et de pouvoir. C’est aussi une recette du bonheur. Le résultat est que M. Balmand est toujours content.
Secrétariat général
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La recette du bonheur
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M. Balmand s’incline devant son nouveau maître
Le 1er juin, M. Balmand a rencontré M. Blanquer, nouveau ministre de l’éducation nationale. Dans le compte rendu qui en est fait sur le site de l’enseignement catholique, ce premier entretien est qualifié de « constructif ». On peut supposer que ce genre de rencontre sert à aborder les dossiers les plus urgents. Voyons donc ce que le secrétaire général considère comme les priorités pour l’enseignement catholique.
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Pharisaïsme ou apostasie ?
A force d’usurper tous les droits, le secrétariat général a édifié un système opaque qui exerce tous les pouvoirs. Tous, sauf un : définir le « caractère propre » et s’assurer que les écoles qui portent l’étiquette « catholiques » le sont bel et bien. Les directeurs dit diocésains, devenus les subordonnés d’un secrétaire général qui ne devrait pas exister, ont oublié leur devoir premier et essentiel. En tant que délégués de leur évêque, ils ne sauraient exercer qu’un seul pouvoir : dire si une école est catholique ou non. C’est ce qu’ils ne font pas.
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Le monstre a toujours faim
Le projet de faire de l’administration appelé « enseignement catholique » n’a pas pu se faire dans la foulée du vote de la loi Debré. Mais, à force d’usurpations, de ruse et de confiscation, il a fini par aboutir. Mais ce n’est pas tout de tout décider. Ce qui accompagne le mieux le pouvoir, c’est l’argent. Où le trouver ? Dans la poche des parents. Mais sans que ça se remarque.
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Moi c’est moi, et lui c’est encore moi
Le concepteur de la centralisation de l’enseignement catholique a été la commission épiscopale du monde scolaire et universitaire. L’exécuteur a été le secrétariat général, assisté du comité national de l’enseignement catholique (C.N.E.C.). Pour mener à bien cette conquête, ce duo infernal n’a rien trouvé de mieux que de se répliquer lui-même à l’identique, dans chaque diocèse, sous la forme du C.O.D.I.E.C., instrument de domination du directeur diocésain.
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Les tentacules de la pieuvre
Quand j’affirme que des instances cléricales ont entrepris de mettre la main sur toutes les écoles catholiques, d’en définir les orientations, d’en gérer les moyens et, en définitive, de s’arroger un droit de vie et de mort sur elles, je n’invente rien. Il ne s’agit pas d’une simple déduction de ma part. Ce fut un projet avoué et délibéré. Toutefois, c’est au mépris des principes qu’il a été conçu. Et, en raison des résistances qu’il a rencontrées, c’est par la ruse qu’il fut mené à bien.