Les déclarations de M. Balmand on ceci d’intéressant qu’il escamote toujours une partie de la question. Par exemple, pourquoi proteste-t-il contre la soumission des écoles hors contrat à un régime d’autorisation, alors qu’il s’en accommode bien volontiers en ce qui concerne les écoles sous contrat ? Est-ce par naïveté ou par bêtise ? Ni l’un ni l’autre : c’est par calcul. Certains escamoteurs sont des magiciens. D’autres ne sont que des vide-gousset.
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M. Balmand, faussaire de la liberté
M. Balmand défend à présent l’école hors contrat. C’est une façon comme une autre d’essayer de rester dans le coup. C’est d’ailleurs plus facile que de défendre l’enseignement sous contrat tel qu’il a évolué sous la double contrainte des contrats eux-mêmes et de l’action du secrétariat général. Toutefois, il a tendance à mettre dans le même sac la liberté des écoles sous contrat et celle des écoles hors contrat. Cette méthode est habile, mais elle occulte deux questions de fond.
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Les contrats sont carnivores
Quand les écoles catholiques signèrent les contrats, à partir de 1959, elles crurent faire une bonne affaire. En échange d’obligations qui semblaient loyales, et surtout en échange d’argent, elles adoptaient les programmes édictés par le ministère. Près de soixante ans après, qu’en est-il ? Tout ce qui pouvait contrevenir à ce « caractère propre » qu’on ne s’était pas soucié de définir a pénétré, tout simplement… dans les programmes eux-mêmes ! Si bien que l’école sous contrat se retrouve dans une périlleuse situation de schizophrénie.
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Dégonflons les baudruches !
Le joug que le secrétariat général de l’enseignement catholique fait peser sur les établissements sous contrat ne repose que sur du vent. Il est temps de dégonfler cette baudruche. Ce sont sans doute les écoles hors contrat qui s’en chargeront… sans même le faire exprès. L’étonnant soutien que M. Balmand vient de leur apporter en est un signe.
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Un nouveau héros de la liberté ?
Comme de coutume, Mme Saliou a emboîté le pas à M. Balmand. Pour une bonne cause, cette fois : la défense de l’enseignement hors contrat. Pour ce faire, elle emploie comme toujours les mêmes expressions que son compère et les mêmes arguments (notamment que la liberté scolaire serait « garantie par la constitution », ce qui est loin d’être si sûr). Saluons ce revirement, après tant d’années employées à jeter la suspicion sur l’enseignement hors contrat. Mais cherchons-en aussi les raisons. Toutes ne sont pas honorables.
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La mauvaise cause de M. Bauquis
M. Bauquis, directeur diocésain, a décidé que le collège du Sacré-Cœur de Sévérac-le-Château serait mieux ailleurs, en l’occurrence à Laissac. Il avance de nombreux arguments, et quand l’un d’eux est réfuté, un autre le remplace aussitôt. Devant l’opposition de l’O.G.E.C. et des parents d’élèves contre ce « déplacement » n’est autre qu’une suppression, il a fini par traîner les récalcitrants devant la justice. Par quels procédés ? Et de quel droit ?