Le projet de faire de l’administration appelé « enseignement catholique » n’a pas pu se faire dans la foulée du vote de la loi Debré. Mais, à force d’usurpations, de ruse et de confiscation, il a fini par aboutir. Mais ce n’est pas tout de tout décider. Ce qui accompagne le mieux le pouvoir, c’est l’argent. Où le trouver ? Dans la poche des parents. Mais sans que ça se remarque.
Saint-Louis (Vaugirard)
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Le monstre a toujours faim
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D’où vient l’argent, M. Canteneur ?
Les directions diocésaines et l’administration de l’enseignement catholiques ne sont pas seulement des réseaux de carriéristes, méthodiquement noyautées dans ce but. Elles ne sont pas non plus seulement des instruments de domination d’écoles auxquelles on a systématiquement confisqué leurs libertés légitimes. Elles sont aussi des pompes à fric. La « fusion » des écoles Saint-Louis et Saint-Charles en offre un bel exemple. Voyons donc un peu d’où venait l’argent qui a financé cette opération.
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M. Canteneur, vous êtes un menteur
Un correspondant me signale une erreur : j’ai dit que la directrice de Saint-Christophe avait été nommée au troisième trimestre de l’année scolaire 2015-2016. En fait, sa nomination a été annoncée à la veille de la Toussaint 2015. Je m’empresse de corriger cette erreur. Mais, dès qu’il s’agit de M. Canteneur, on n’est jamais déçu : dès qu’on lui a fait un reproche infondé, on se rend compte, vérification faite, que ce qu’il a fait est encore pire ! Le mensonge est ici dans sa version la plus pure.
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M. Canteneur chante faux
Voici la pièce suivante à verser au dossier de la « fusion » de Saint-Louis et Saint-Charles. Après la lettre des parents de Saint-Charles au directeur diocésain, il s’agit de la réponse de M. Canteneur, on ne peut plus dilatoire, et on pourrait résumer les paroles de la chanson qu’il entonne de deux manières : « Ça va s’arranger », ou bien : « Trop tard… Maintenant, démerdez-vous ! »
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La complainte de l’école Saint-Charles
Le mot d’une mère de Saint-Louis à propos de la « naïveté », des parents de Saint-Charles visait moins à blâmer ces derniers qu’à pointer du doigt l’hypocrisie du directeur diocésain, M. Canteneur. Les parents de Saint-Charles ont accordé leur confiance à qui ne la méritait pas. Ils ont « choisi de faire confiance », selon leur propre expression, ce qui est à leur honneur. Mais cela ne les a pas empêché de faire part de leur inquiétude (toujours légitime, et désormais justifiée) à de nombreuses reprises.
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Dans les coulisses du spectacle
L’histoire édifiante que je raconte n’est pas encore terminée. On pourrait la résumer ainsi : Saint-Louis et Saint-Charles sont dans un bateau. Saint-Charles tombe à l’eau. Qu’est-ce qui reste ? Saint-Louis, bien entendu. Mais, pour que ça ne se voie pas, Saint-Louis a été rebaptisé Saint-Christophe. Comme dans tous les vaudevilles, le mécanisme est simple : la difficulté est qu’il faut qu’il reste invisible. Il ne le restera pas, car M. Canteneur a négligé un point, et là, on peut dire que c’est la faute à pas de chance : c’est que mes propres enfants étaient élèves à Saint-Louis !