Des parents d’élèves de Saint-Jean de Passy et des professeurs de Sainte-Marie de Meaux se plaignent que ces écoles soient… catholiques. Voilà qui ne révèle pas seulement l’état d’esprit qui règne dans l’enseignement catholique sous contrat. Il dévoile la question de fond, qu’on oublie toujours de poser : celle de l’organisation. L’enseignement catholique ne souffre pas (seulement) de la présence de méchantes gens. Il souffre d’une organisation perverse, pilotée par des apostats parés du nom trompeur (ou révélateur) d’« humanistes ».
C.O.D.I.E.C.
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Au cœur du problème
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Le monstre a toujours faim
Le projet de faire de l’administration appelé « enseignement catholique » n’a pas pu se faire dans la foulée du vote de la loi Debré. Mais, à force d’usurpations, de ruse et de confiscation, il a fini par aboutir. Mais ce n’est pas tout de tout décider. Ce qui accompagne le mieux le pouvoir, c’est l’argent. Où le trouver ? Dans la poche des parents. Mais sans que ça se remarque.
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Moi c’est moi, et lui c’est encore moi
Le concepteur de la centralisation de l’enseignement catholique a été la commission épiscopale du monde scolaire et universitaire. L’exécuteur a été le secrétariat général, assisté du comité national de l’enseignement catholique (C.N.E.C.). Pour mener à bien cette conquête, ce duo infernal n’a rien trouvé de mieux que de se répliquer lui-même à l’identique, dans chaque diocèse, sous la forme du C.O.D.I.E.C., instrument de domination du directeur diocésain.
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Les tentacules de la pieuvre
Quand j’affirme que des instances cléricales ont entrepris de mettre la main sur toutes les écoles catholiques, d’en définir les orientations, d’en gérer les moyens et, en définitive, de s’arroger un droit de vie et de mort sur elles, je n’invente rien. Il ne s’agit pas d’une simple déduction de ma part. Ce fut un projet avoué et délibéré. Toutefois, c’est au mépris des principes qu’il a été conçu. Et, en raison des résistances qu’il a rencontrées, c’est par la ruse qu’il fut mené à bien.
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Sévérac-le-Château : le Sacré-Cœur en accusation
Vendredi 1er avril, le président de l’O.G.E.C. Sacré-Cœur Bon-Pasteur de Sévérac était assigné en référé au tribunal de grande instance de Rodez par la direction diocésaine pour « non-respect des statuts de l’enseignement catholique ». La direction diocésaine lui reproche de ne pas avoir signé l’avenant au contrat d’établissement permettant le transfert du collège du Sacré-Cœur de Sévérac, où il existe depuis 1880, à Laissac.
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Exclusif : l’organigramme de l’enseignement catholique
La structure de l’enseignement public est lourde et complexe. Mais l’administration de l’enseignement catholique sous contrat n’a rien à lui envier. D’autant plus que les établissements qu’il a placés sous sa coupe restent soumis, pour l’essentiel aux mêmes directives et circulaires qui édictent les programmes et les règles innombrables qui s’y appliquent. Mais cela ne suffit pas. C’est une véritable administration parallèle et superfétatoire qui, au fil des ans, a été mise en place. Tout aussi centralisée et bureaucratique que la vraie. Mais beaucoup plus mystérieuse.