Cette année, le baccalauréat se fera par contrôle continu, et les admissions à l’enseignement supérieur sur dossier. Problème : les établissements privés élitistes notent leurs élèves bien en dessous des moyennes pratiquées ailleurs. Et ailleurs (là où une notation normale provoquerait des vagues de dépressions et de suicides), on les note bien au-dessus. Résultat : plus on est mauvais, meilleur est le dossier. Et les épreuves écrites ne sont plus là pour remettre chacun à sa place. On crie à l’injustice. Mais est-ce bien d’injustice qu’il est question ?
Stanislas (Paris)
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Le contrat de défiance
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Passy fait de la résistance
Certains signes montrent qu’une guerre secrète fait rage au sein de l’enseignement sous contrat. A Paris, plusieurs établissements résistent à l’hégémonie du directeur diocésain. Le moyen de cette résistance est simple : revenir à la lettre de la loi, et recruter soi-même ses propres professeurs. Saint-Jean de Passy a l’originalité de le faire par voie de petites annonces.
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Stanislas se donne un genre
A l’occasion de la rentrée, de nombreuses listes circulent : listes d’élèves, listes de professeurs, listes de parents… Dans le cas ordinaire, ces derniers se répartissent entre les pères et les mères. Mais cette année, l’Apel de Stanislas a préféré opter pour les catégories « parent 1 » et « parent 2 ». Simple inadvertance, ou ballon d’essai ? En tout cas, l’initiative n’a pas été du goût de tout le monde. Et les explications emberlificotées qui ont été fournies laissent songeur.
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Franklin et Stanislas : le tournoi
En juin 2013, M. Le Maire fut invité à signer son livre Jours de pouvoir, d’une part aux « journées missionnaires » de Saint-Louis-de-Gonzague, plus connu sous le nom de Franklin, d’autre part à la fête du collège Stanislas. Dans les deux cas, un tollé de parents d’élèves et d’anciens élèves conduisit les directeurs de ces établissements à décommander sa venue. Mais les manières de le faire ont été bien différentes, ce qui éclaire d’un jour intéressant le caractère des deux établissements.
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Pharisaïsme ou apostasie ?
A force d’usurper tous les droits, le secrétariat général a édifié un système opaque qui exerce tous les pouvoirs. Tous, sauf un : définir le « caractère propre » et s’assurer que les écoles qui portent l’étiquette « catholiques » le sont bel et bien. Les directeurs dit diocésains, devenus les subordonnés d’un secrétaire général qui ne devrait pas exister, ont oublié leur devoir premier et essentiel. En tant que délégués de leur évêque, ils ne sauraient exercer qu’un seul pouvoir : dire si une école est catholique ou non. C’est ce qu’ils ne font pas.
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D’où vient l’argent, M. Canteneur ?
Les directions diocésaines et l’administration de l’enseignement catholiques ne sont pas seulement des réseaux de carriéristes, méthodiquement noyautées dans ce but. Elles ne sont pas non plus seulement des instruments de domination d’écoles auxquelles on a systématiquement confisqué leurs libertés légitimes. Elles sont aussi des pompes à fric. La « fusion » des écoles Saint-Louis et Saint-Charles en offre un bel exemple. Voyons donc un peu d’où venait l’argent qui a financé cette opération.