M. Bauquis, directeur diocésain de Rodez et Cahors, tranche sur la plupart des ses confrères, moins par sa tenue négligée que par ses discours. Il est vrai qu’il nous épargne les prêches assommants que la plupart de ses confrères nous infligent. Mais gagne-t-on vraiment au change ? Voici que, lorsqu’il ne déclare pas que l’enseignement catholique est « dans l’éducation nationale », il tient un langage de boutiquier qui n’est pas moins troublant.
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Le pluralisme tautologique
Pourquoi ce fameux C.O.D.I.E.C., doté par les statuts de l’enseignement catholiques de pouvoirs exorbitants, reste-t-il dans l’ombre, tandis que la personnalité du directeur diocésain, si falote soit-elle, reçoit la lumière ? La réponse est dans la composition de ce comité, dont la recette est un chef-d’œuvre digne de servir de modèle à tous les apprentis usurpateurs.
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Quia nominor leo
Comment ce lilliputien, cet homoncule, ce non-être qu’est le directeur diocésain a-t-il réussi à faire la pluie et le beau temps, à devenir le grand maître et le tuteur des écoles, sur lesquelles il s’est arrogé un droit de vie et de mort ? En s’appuyant sur une instance méconnue, un organe administratif monstrueux (mais génial) qui enferme et neutralise tous les acteurs légitimes des écoles catholiques : le C.O.D.I.E.C.
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Directeurs diocésains, existez-vous vraiment ?
L’affaire de la suppression du collège de Sévérac-le-Château prouve que ni l’O.G.E.C. ni les parents d’élèves n’ont plus leur mot à dire quant au sort des écoles. Le directeur diocésain s’est donné un droit de vie et de mort sur elles. Mais ce droit, il ne l’a pas. Il n’a même, en principe, pour ainsi dire aucun droit. A lire les statuts de l’enseignement catholique, on s’aperçoit que celui qu’on croit être tout n’est rien.
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M. Bauquis, quel maître servez-vous ?
Le maître d’œuvre de la suppression du collège Sacré-Cœur de Sévérac-le-Château est le directeur diocésain de Rodez, M. Bauquis. Il est temps de faire plus ample connaissance. Car j’ai beau contester le mode d’organisation des directions diocésaines et de l’enseignement catholique en général, il n’en reste pas moins que les directeurs diocésains sont des hommes. Et je me réjouis de reconnaître en M. Bauquis un spécimen typique de cette corporation, que malheureusement Balzac n’a pas répertoriée dans la Comédie humaine. Cette lacune est aujourd’hui comblée.