Chez les responsables de l’enseignement catholique, parler pour ne rien dire est une seconde nature. Ce noble art est nécessaire, mais pas suffisant. Un autre, plus subtil, promet aux plus hautes destinées celui qui le maîtrise : l’art de dire une chose tout en ayant l’air d’en dire une autre. En ce domaine, M. Balmand est un véritable maître. Un champion. Un phénomène. Une bête de foire. Pas étonnant que Mme Saliou, subjuguée, lui jette des regards enamourés.
Chronique de l’école privée... de liberté - Page 15
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M. Balmand, c’est le plus fort !
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Les écoles catholiques sont-elles sous tutelle ?
En 2010, M. Mirieu de Labarre, alors secrétaire général de l’enseignement catholique, affirmait dans le Figaro que les écoles catholiques « relèvent d’une tutelle de l’Eglise ». Est-ce une erreur ou un mensonge ? Venant d’un secrétaire général de l’enseignement catholique, de surcroît ancien président de l’Apel, c’est forcément l’un ou l’autre. Voyons donc un peu ce que veut dire le mot tutelle, et ce qu’on entend par l’Eglise.
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Sainte-Foy-la-Grande : le tablier est de retour
Le Salon beige a signalé, le 19 mai dernier, qu’un collège catholique de Sainte-Foy-la-Grande avait invité le grand maître de la loge locale du Grand Orient à prononcer une conférence sur le thème : « Actualité de la laïcité ». Cette invitation a, par elle-même, de quoi attirer l’attention. Mais la réponse de la directrice aux parents et aux professeurs qui s’en sont étonnés est encore plus intéressante.
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La forteresse est assiégée !
On n’en parle dans aucun des organes d’information de l’Apel, mais le congrès de juin est l’occasion de l’élection du président de l’Unapel. Et même plus que l’occasion : cette élection est la raison d’être du congrès. Et on apprend qu’il existe une candidature contre Mme Saliou. Qui sont ces candidats qui parlent d’une « Apel renouvelée » ? Apparemment, des gens qui ont tout compris.
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Indépendance, autonomie, ou... soumission ?
Dans ses déclarations à la Croix de 2010 que j’ai citées, M. Mirieu de Labarre déclarait que les établissements soumis à son administration étaient « autonomes mais pas indépendants, puisqu’ils relèvent d’une tutelle de l’Église ». Il en concluait qu’ils sont à l’abri de toutes les dérives qui menacent les écoles indépendantes, autrement dit hors contrat. Non seulement cette conclusion est risible, quand on connaît l’état de certains établissements qui continuent à se dire catholiques, mais les prémisses elles-mêmes en sont douteuses.
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L’enseignement, liberté fondamentale ?
On voit bien quelle double intention trahit la lettre de M. Balmand au président de la république. Il tâche de se poser en défenseur d’un enseignement hors contrat jusqu’alors tenu en mépris et en suspicion ; c’est un moyen de prendre la pose, de faire le malin et de détourner l’attention des reproches qui lui sont faits. Et aussi de défendre son bout de gras. Car c’est bien la liberté de l’école sous contrat qui est en jeu, en dépit du mauvais usage qui en a été fait. Mais M. Balmand a-t-il raison d’affirmer que l’enseignement est une « liberté fondamentale » ?
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